Les gens qui croient encore que guérir d’une maladie mentale est une question de volonté ont une raison de plus de changer d’avis : selon une toute nouvelle étude publiée par la revue Current Biology, les personnes souffrant d’anxiété ont une perception différente du monde qui les entoure en raison d’une variation physiologique au niveau du cerveau.
Les individus anxieux ont tendance à généraliser leurs expériences émotionnelles, qu’elles impliquent ou non une menace.
Plus important encore, les chercheurs ont remarqué que cette réaction n’était pas contrôlable, car elle est liée à une différence fondamentale au niveau cérébral.
Les chercheurs ont également découvert que les personnes souffrant d’anxiété présentaient des différences au niveau du complexe amygdalien, la partie du cerveau associée à la peur. Selon les auteurs, ces conclusions pourraient expliquer pourquoi ce trouble se développe chez certaines personnes anxieuses et non chez d’autres.
“Une tendance à l’anxiété peut être complètement normale, et même avantageuse du point de vue de l’évolution. Mais un événement émotionnel, même mineur, peut provoquer des changements cérébraux susceptibles de mener à de véritables troubles”, indique Rony Paz, le directeur de l’étude, dans un communiqué.
Tout ceci nous rappelle une fois de plus que personne n’est responsable de sa maladie mentale : des preuves indubitables démontrent que les troubles psychologiques ont des origines génétiques et physiologiques. Une étude datant de 2015 suggère que l’anxiété est peut-être héréditaire ; d’autres, que la dépression pourrait être une maladie inflammatoire.